Le Carnet À Spirales .

https://www.facebook.com/librairielecarnetaspirales/?fref=nf

Les lectures de l'équipe du Carnet à spirales pour vous aider dans vos choix, vous accompagner dans vos nuits blanches, dans vos heures d'évasions romanesques.
Peu adeptes des étoiles nous avons décidé d'en donner 5 par défaut à nos recommandations.
Au plaisir de vous lire et de vous recevoir au Carnet à spirales

Conseillé par (Libraire)
24 août 2021

Azouz l’a rêvé : la maison de ses défunts parents à Sétif en Algérie prend l’eau. Il doit y retourner. Son frère aîné Samy, malgré sa réticence à quitter la France, accepte de l’accompagner dans ce retour aux sources. Et pendant que l’un peste contre ce pays qu’il ne reconnaît plus et cette maison qui tombe en ruines, menacée par les racines d’un arbre, l’autre prend part au soulèvement démocratique qui ébranle l’Algérie et reconquiert le cœur de celle qu’il a quittée des années auparavant, cette femme fascinante hantée par le massacre de ses parents durant la guerre civile. Mais, dans ce pays sublimé par des années d’absence, Azouz et Samy comprennent qu’ils sont ici aussi des étrangers. Entre l’arbre ou la maison il faut choisir : abattre l’un, démolir l’autre. Peuvent-ils eux aussi sacrifier une identité à une autre, ces binationaux à peine tolérés des deux côtés de la Méditerranée ? Un roman entre rire et larmes, empli de tendresse et d’intelligence.

In "Page des libraires" - Septembre 2021

Éditions de l'Observatoire

20,00
Conseillé par (Libraire)
24 août 2021

Abel Quentin signe un formidable roman sur un personnage « ordinaire » qui découvre, naïf contemporain, qu’imposer ses idées est devenu un combat, que l’échange d’arguments a disparu au profit d’une rhétorique unilatérale bien huilée, que pour s’exprimer dans les médias, il faut en connaître et maîtriser les codes.

Jean Roscoff fut brillant. Un vernis de salon sur des parquets devenus glissants avec le temps. Ce normalien, détaché savamment des affres quotidiennes, détaché volontaire de la course à la réussite qui le fuit, fut militant forcené chez SOS Racisme. Il croyait en un avenir radieux, un horizon dégagé, une société qui se transformerait harmonieusement. Mais Jean Roscoff est désormais, comme d’autres, un bout de terre, un « Finistère », qui se détache peu à peu et se perd en mer. Noyé par ses idéaux, convaincu que ses combats passés restent chevaleresques, il se noie, dans l’alcool également. Alors, trente-cinq ans après, qu’est-il devenu ? Lui, le dandy cynique des années 1980, flirtant avec ceux qui seront au pouvoir deux décennies plus tard, se perdant dans la conquête du sexe « faible ». Qu’est-il devenu, avachi sous trente kilos de trop, vivant seul, jeune retraité arc-bouté sur ses certitudes devenues archaïques. Trente-cinq ans plus tard, il termine et publie enfin un livre, une biographie. Trente-cinq ans plus tard, il devient la cible de ceux qui, déchaînés pour presque rien, poursuivent et pendent sur la place publique de la vindicte populaire ceux qui ont fauté. Mais Roscoff a-t-il vraiment fauté ? En fait, Robert Willow est devenu son obsession. Américain fuyant la folie maccarthyste des années 1950, trouvant refuge auprès de Sartre et de ses disciples, Robert Willow est mort piteusement, sur une petite route entre Barbizon et Milly-la-Forêt, après quelques années d’ermite à Étampes. Robert Willow, le poète adulé par Roscoff, auteur de deux recueils aussi mystérieux que confidentiels. Robert Willow que Roscoff rêve en espion infiltré dans les cellules communistes françaises. La biographie est enfin publiée chez un tout petit éditeur. L’omission d’une information capitale sur la personne de Willow est qualifiée d’appropriation culturelle selon certains lecteurs. Mais c’est un parti pris pour Roscoff. Les réseaux sociaux s’emballent, se déchaînent, poussent à la vengeance. Quid alors de la notion de nuance ?

In "Page des libraires" - Septembre 2021

Conseillé par (Libraire)
24 août 2021

Raphaël Arbensis, libanais, est spécialiste en archéologie du Moyen-Orient. Aussi, quand le Général Ghadban l’invite, en 2014, à venir expertiser des pièces importantes en Irak, il accepte par curiosité, leur origine étant probablement douteuse. Il séjournera plusieurs semaines dans l’oasis de Cherfanieh, dans la Plaine de Ninive au Nord de l’Irak, dernier havre de paix et de beauté avant le fracas de la guerre et de ses bombes. Après l’assassinat du Général, Raphaël devra fuir cette oasis devenue poudrière. Majdalani signe un roman aux multiples facettes, passionnant à bien des égards. Ainsi la situation extrêmement tendue et particulièrement compliquée est parfaitement restituée. La somme des volontés d’hégémonie unilatérale des différents camps aux soutiens parfois cyniques empêche la compréhension, divisant le pays encore davantage. Les réflexions sur la démocratie, sur la liberté d’expression, sur les extrémismes et sur cette nature aux portes du désert donnent au roman une profondeur certaine.

In "Page des libraires" - Septembre 2021

19,00
Conseillé par (Libraire)
24 août 2021

Février 2013, un jeune homme décède lors d’un contrôle de police. C’était un élève de Jérôme Chantreau, ce professeur et romancier dont vous vous rappelez certainement le mystérieux Avant que naisse la forêt (Les Escales et Pocket). Depuis il est hanté. Alors écrire, endosser la lourde responsabilité de celui qui porte la voix et la vie, celui qui offre corps et cris à ceux qui demeurent. Les parents. Les parents de ce Bélhazar, génie précoce, passionnant détonateur de vie. Plonger dans la vie de cet ado est déconcertant. Personnage réel ou fictif ? Essayer de comprendre là où se déclenchent les passions de Bélhazar devient l’obsession minutieuse du romancier/enquêteur. Nous pénétrons les tranchées de la Première Guerre mondiale, sur les traces d’un aïeul magnifique dont les coïncidences de destin intriguent. Ce labyrinthe également, façonné dans une nature sauvage, donnera-t-il les clés de compréhension au lecteur et à l’écrivain qui a plongé et se demande qui est réellement Bélhazar ? Une plongée abyssale fascinante !

Conseillé par (Libraire)
24 août 2021

Une belle mélancolie émane de ce premier roman. Liouba est journaliste indépendante et voyage au gré des événements planétaires qui la bouleversent, au plus proche de femmes et d’hommes qui œuvrent pour conserver la beauté de notre planète. Talal est photographe et grand reporter et couvre les conflits armés à travers le monde. C’est une histoire d’attirance et d’amitié, c’est l’éclosion de l’amour qui se tente et se mérite, avec lenteur, avec réserve, sur plusieurs années à être séparés, chacun accaparé, dans un pays différent, par la responsabilité de son travail, témoin attentif et pertinent d’un monde qui se transforme. Les conflits armés et les combats environnementaux, faits réels et certains, comme cette forêt plantée au cœur du désert, sont extraordinaires et émouvants. Un roman qui distille page après page une petite musique au cœur, qui chemine avec lenteur, dans une précision d’orfèvre, pour entremêler cette pure histoire d’amour au fracas du monde.
In "Page des libraires" - septembre 2021