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Sonatine éditions

Conseillé par
11 novembre 2012

Pour son deuxième roman, Karen Maitland nous plonge à nouveau dans l’Angleterre du 14e siècle. L’histoire se déroule dans le village d’Ulewic où une communauté religieuse s’y est installée un peu à l’écart. Mais ce béguinage a bien du mal à se faire accepter des habitants, influencés par le prêtre et d’autres forces mystérieuses. Intimidations, menaces, méfiance de la population, tel est le quotidien de ces femmes qui pourtant n’hésitent pas à aider les plus démunis.

Tout au long de ce récit à la première, les voix s’alternent. Un index des noms des personnages est présent au début du livre pour mieux s’y retrouver, mais pas d’inquiétude car il n’est pas si nécessaire vu leur nombre. Le père Ulfrid fait partie des narrateurs: un prêtre qui tente de cacher son passé et qui ferait tout pour quitter Ulewic. Au début, on éprouve un peu de compassion pour lui, mais elle se dissipe rapidement. Et puis il y a cette force invisible, mais puissante : les Maîtres-Huants qui ont peu à peu imposé leur pouvoir par la terreur.

Évidemment, comme le titre le suggère, il n’y a rien de réjouissant dans ce roman: peurs ancestrales, croyances, légendes, religion et rites païens se côtoient. Et puis la différence fait peur, c’est bien connu.

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Karen Maitland. Comme dans son premier roman La compagnie des menteurs, l’ambiance du Moyen Âge est décrite à merveille. On a vraiment l’impression d’être plongé dans le quotidien de ce village où la faim, les mauvaises récoltes, les superstitions, l’influence de l’Église, mais aussi des Maîtres-Huants sont omniprésents.

Un auteur à suivre !