Patte blanche

Kinga Wyrzykowska

Points

  • Conseillé par (Libraire)
    25 août 2023

    Aimez-vous Chabrol ? Cette peinture d’une certaine bourgeoisie provinciale où le vernis de l’excellence et du paraitre s’écaille bien vite sous la caméra précise du réalisateur. « Patte blanche » pourrait être un film… Premier roman parfaitement construit, « Patte blanche » est une plongée dans une famille fort respectable, les Simart-Duteil. Le père a fait fortune dans les infrastructures routières au Moyen-Orient. La mère, superbe italienne, est désormais veuve. Les enfants, élevés comme des rois, sont désormais installés dans la belle société. Ils sont bien différents, l’éducation ayant laissée quelques séquelles, minuscules failles considérées alors sans importance. Désormais, ils vivent reclus, sous la protection de Paul, l’ainé, dans leur belle propriété en Seine-Maritime, sous la « menace » d’un probable demi-frère syrien. Les certitudes sont balayées. Les réactions d’auto-défense se mettent en place. La propriété devient un fort imprenable, une citadelle où les mesures de sécurité s’amoncellent. Et si toutefois le mal gangrénait de l’intérieur… « Patte blanche » est un piège, dont les dernières pages laissent pantois. « Patte blanche » décrit les personnages à la limite de la caricature, absolument conditionnés par leur condition sociale. « Patte blanche » est une ruse, un stratagème malin pour s’emparer de thèmes sociétaux forts, dont celui de la peur de l’étranger et vous le verrez, celui-ci a « bon dos » sur ses pattes blanches…