L'arbre ou la maison

Azouz Begag

Julliard

  • Conseillé par (Libraire)
    24 août 2021

    Azouz l’a rêvé : la maison de ses défunts parents à Sétif en Algérie prend l’eau. Il doit y retourner. Son frère aîné Samy, malgré sa réticence à quitter la France, accepte de l’accompagner dans ce retour aux sources. Et pendant que l’un peste contre ce pays qu’il ne reconnaît plus et cette maison qui tombe en ruines, menacée par les racines d’un arbre, l’autre prend part au soulèvement démocratique qui ébranle l’Algérie et reconquiert le cœur de celle qu’il a quittée des années auparavant, cette femme fascinante hantée par le massacre de ses parents durant la guerre civile. Mais, dans ce pays sublimé par des années d’absence, Azouz et Samy comprennent qu’ils sont ici aussi des étrangers. Entre l’arbre ou la maison il faut choisir : abattre l’un, démolir l’autre. Peuvent-ils eux aussi sacrifier une identité à une autre, ces binationaux à peine tolérés des deux côtés de la Méditerranée ? Un roman entre rire et larmes, empli de tendresse et d’intelligence.

    In "Page des libraires" - Septembre 2021


  • Conseillé par
    18 octobre 2021

    L’ainé et l’aimé

    Azouz Begag raconte son retour en Algérie avec son frère Samy pour disposer de la maison natale après 5 ans d’absence.
    Exilés en France pour gagner leur vie, hommes ni d’ici ni de là-bas, ils rejoignent une maison dont les fondations rudimentaires sont délogées par l’arbre planté 50 ans plus tôt par leur père…..

    Le bled ravive les souvenirs d’une enfance insouciante et libre mais les confronte aussi à l’Histoire et sa violence, la révolte pour une démocratie, une vérité ….

    L’espièglerie taquine et la légèreté d’Azouz contraste avec le scepticisme et la rancœur de son frère. Et puis, il y a la jolie Ryme….

    Ce roman d’esprit et d’amour souligne la question d’identité d’itinérants déracinés et la soif dévorante de liberté de leur pays.
    Charmante nostalgie servie par une élégante écriture métaphorique au ton plaisant.

    « Un sommeil de plusieurs tonnes nous avais pris en une coulée »