Chronique douce-amère d'une folle amitié
Ces deux-là n’avaient en principe rien pour s’entendre. L’une, Béatrice est élevée dans le culte de l’apparence et les paillettes, encouragée par une mère abusive et insatisfaite, tandis que l’autre, Elisa, est d’un naturel réservé et réfléchi, brinquebalée par une mère fantasque et immature. Et pourtant elles se lient d’une amitié tapageuse, passionnelle et destructrice.
Il y en aura des hauts et des bas, chacune tâchant d’épauler l’autre dans ses moments de doute et de tristesse. Les personnages qui gravitent autour d’elles ne sont pas en reste, on notera la figure des femmes, des mères, souvent maladroites, abusives, énervantes et pourtant aimantes. Puis, celles des hommes dont celle du père d’Elisa, qui deviendra le pilier, le point d’appui de ces deux adolescentes esseulées.
Silvia Avallone a le don pour camper des personnages hauts en couleurs, qui, tantôt nous agacent, tantôt nous émeuvent. Chronique douce-amère d’une folle amitié, Silvia Avallone n’a pas son pareille pour raconter l’adolescence et ses atermoiements, à l’aube des années 2000 et des réseaux sociaux...
Poétique et sensible
C’est l’été 44 et Mainou vient de perdre sa mère. Avant de retourner au front, son père n’a pas d’autre choix que de confier ce petit garçon à sa grand-mère. L’enfant va vivre, hors du temps et avec un cœur lourd comme ça, des aventures qui vont marquer le reste de sa vie. Mainou, en grandissant, est devenu le père de l’écrivain et chanteur Mathias Malzieu. Pour redonner vie à cette épisode familiale, Mathias déploie la magie de sa langue unique : la poésie d’un enfant triste.
Un thriller psychologique glaçant
Lars Lukassen, policier chevronné et averti, se trouve confronté à une affaire plus complexe qu’elle n’y paraît : un meurtre présumé d’une vieille connaissance, suivi de près par la découverte macabre d’une camarade de classe de sa fille de 8 ans.
L’étau se resserre assez vite autour de lui, d’autant qu’il s’éprend de la nouvelle enseignante de sa fille, une femme séduisante et bien mystérieuse...
Une ambiance pesante, un décor inquiétant, le thriller psychologique d’Ellen G. Simensen ne laisse pas indifférent. On est rapidement happé par cette affaire sinueuse et ses personnages taiseux et troubles. On tâtonne, on doute jusqu’au dénouement final…
Un couple de retraités parti se changer les idées, un groupe d’étudiants en goguette, une jeune mère célibataire, un représentant de commerce désabusé, un médecin de ville préoccupé, un jeune hockeyiste souffrant du ménisque. Tous se retrouvent, le temps d’un trajet à bord du train de nuit n°5789 reliant Paris-Briançon. Ils n’ont aucun point commun – du moins en apparence, si ce n’est de se retrouver dans ce train un brin défraîchi. Chacun a trouvé une bonne raison ou pas, de privilégier ce moyen de transport. Alors, contraints par une certaine promiscuité, ces gens vont faire connaissance, engager la conversation, et pour certains, se lier d’une amitié fugace.
Ils ignorent alors que cette nuit-là sera fatidique.
Philippe Besson a le don de brosser des portraits d’hommes et de femmes d’horizons différents, et ce avec une certaine drôlerie et humanité. Et puis sans avoir l’air d’y toucher, interroge sur les non-dits, les a-priori, et ce foutu hasard qu’on aimerait bien ne jamais avoir à subir.
C’est l’histoire d’une passion pour une ville, Alger et pour un homme, Karim. Sarah rencontre Karim au détour d’une réunion professionnelle et elle est immédiatement attirée par son charisme. Très vite et assez naturellement, ces deux-là vont vivre une histoire d’amour peu conventionnelle. Alors ce sera chaotique, fait d’allers et retours entre Alger et Paris (car Karim y vit avec sa femme), de quiproquos, de colère et de doute. Mais malgré tout cela, ils vivront une belle histoire singulière au rythme de cette ville incroyable.
La narratrice nous embarque dans son récit, les descriptions de sa ville tantôt chérie, tantôt honnie, sont très poétiques. On vit au rythme d’Alger, des humeurs des uns et des autres, d’instants volés, et de ce chassé-croisé amoureux qui nous semble éternel….
Un premier roman tout en pudeur, avec les figures fortes d’une génération de femmes admirables.