La Chaîne invisible. Travailler aujourd'hui : flux tendu et servitude volontaire, Travailler aujourd'hui : flux tendu et servitude volontaire
EAN13
9782020628815
ISBN
978-2-02-062881-5
Éditeur
Seuil
Date de publication
Collection
ECONOMIE HUMAIN (1)
Nombre de pages
400
Dimensions
0,1 x 0,1 x 0,1 cm
Poids
501 g
Langue
français
Langue d'origine
français
Code dewey
306.36
Fiches UNIMARC
S'identifier

La Chaîne invisible. Travailler aujourd'hui : flux tendu et servitude volontaire

Travailler aujourd'hui : flux tendu et servitude volontaire

De

Seuil

Economie Humain

Indisponible

Autre version disponible

Au cours des vingt dernières années, le monde du travail a changé de planète. Flexibilité de la main-d'oeuvre, annualisation du temps de travail, précarité des contrats, exigence de qualité totale, déclin de la notion objective de qualification au profit de la «compétence» définie par l'employeur, plans sociaux dans les entreprises rentables, implication et responsabilisation des travailleurs, organisation en réseau, etc.
Une même logique implacable lie toutes les dimensions de cette métamorphose : l'impératif du «flux tendu», sans stocks, sans pause dans la circulation du produit, pousse à l'extrême l'exploitation du temps de travail pour satisfaire des exigences de rendement inédites dans l'histoire du capitalisme. Pourquoi les travailleurs et les syndicats ont-ils si peu résisté, et parfois collaboré, à une mutation qui intensifie le travail sans améliorer sa rémunération ?
La peur entretenue du chômage n'est qu'une part de la réponse. La sociologie du travail révèle en effet les stratégies et les jeux sociaux déployés par les individus pour sortir du flux tendu, ou le rendre acceptable, voire gratifiant. Mais cette implication contrainte des salariés participe aussi d'une stratégie délibérée de gestion du travail pour les conduire à internaliser la contrainte de rentabilité, à ne plus concevoir la distinction entre leur intérêt et celui de leur patron. Loin du rapport de domination brute à l'ancienne, le nouveau capitalisme met en place une chaîne invisible, auto-entretenue par ceux-là mêmes qu'elle aliène, une forme de servitude volontaire.
Jean-Pierre Durand est professeur de sociologie à l'université d'Évry où il dirige le Centre de recherche Pierre Naville. Après avoir co-édité avec R. Weil Sociologie contemporaine (Vigot, 1989, 1997), il a publié plusieurs ouvrages de sociologie du travail dont L'Après-fordisme (avec R. Boyer, Syros, 1993, 1998), Le Syndicalisme au futur (Syros, 1996), L'Avenir du travail à la chaîne (avec P. Stewart et J.-J. Castillo, La Découverte, 1998). Enfin, il a publié (avec N. Hatzfeld) La Chaîne et le Réseau : Peugeot-Sochaux, ambiances d'intérieur, en 2002 à Lausanne. Nombre de ces ouvrages sont traduits en anglais ou en japonais.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Jean-Pierre Durand