L'Anonyme de la chambre 493

"Il est 18 h 39, on est le samedi 10 octobre 2009, il pleut, elle est devant son ordi, elle s'ennuie et elle décide enfin d'écrire ses plus noires pensées. Elle, elle reste et demeure tout ce que vous détestez; c'est une salope, une conne d'une banalité affligeante, une alcoolique, une chieuse, une pauvre fille qui ressemble à rien, une capricieuse dotée d'un égoïsme inimaginable... Bref, détestez-la, de toute façon elle n'est pas sociable ! Elle hait les altruistes ! Oh ! Continuez de vitupérer contre elle, aujourd'hui ça ne l'atteint pas ! Là, elle ne pense à rien. Elle n'est pas nihiliste, juste un peu triste. Elle croit aimer, elle croit savoir, mais en fait elle croit faux. Cette envie de pleurer l'agace. Elle est pathétique ! Impénitente, dilettante, laconique et demeure stoïque devant ses idylles en proies aux manipulations. Elle est perdue. La pauvre... Mais on s'en fout ! Elle raconte sa vie. Mais on s'en fout ! Qu'elle crève dans sa banalité. Elle, c'est moi. Dommage. Tant pis."