La confrérie des 12

"J’avais sauvé le plus grand criminel de l’histoire, cette phrase devient très vite une rengaine qui m’empêchait de bien dormir la nuit. Si lors de cette foutue guerre, la première mondiale, quand je le tenais entre mes mains, j’avais laissé le breton tuer Hitler, peut-être que toute cette folie meurtrière n’aurait jamais eu lieu. Pourquoi me faire ressusciter pour en arriver là, sauver des despotes, des futurs despotes, qui allaient ensanglanter le monde ? Un temps j’ai cru que c’était Dieu qui m’envoyait ainsi d’époque en époque pour une mission divine, mais en fait, c’était plus certainement le diable en personne. Pourquoi cette folie ? Jamais je ne m’étais autant posé la question. (...) Je ne parle pas de l’assurance que j’ai prise en côtoyant de véritables chefs, des meneurs comme Vercingétorix, Clovis, Charlemagne, Louis XIV et De Gaulle, grâce à elle je suis devenu presque naturellement le leader de la Résistance. (...) Ma mission, ma dernière ou pas, pour l’instant, est de stopper l’effroyable menace, en nous emparant des deux principaux sites où les femmes fabriquent dans l’un, le virus mortel et dans l’autre, de quoi se reproduire sans le sperme des hommes, l’un à Londres, l’autre à New-York. Le comble de cette folie, j’en rirais presque si ce n’était pas autant dramatique, c’est que cette situation, la domination des femmes, c’est moi-même qui en suis responsable."