- EAN13
- 9782753547483
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 27/09/2016
- Collection
- Interférences
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La lettre de voyage
Actes du colloque de Brest novembre 2004
Presses universitaires de Rennes
Interférences
Autre version disponible
La lettre est naturellement vouée au voyage. Elle doit parcourir l’espace pour
atteindre son destinataire avec tous les aléas du transport. Le voyage stimule
l’activité épistolaire, donnant à la lettre une forme et des contenus bien
spécifiques qui permettent de considérer la lettre de voyage comme un sous-
genre particulièrement important de l’écriture épistolaire. Ce colloque entend
revenir sur les conventions spécifiques de la lettre de voyage qui obéit à des
codes implicites liés aux attentes du lecteur mais les transgresse aussi. La
lettre de voyage satisfait à la fois des appétits de romanesque, d’aventure,
d’exotisme. La description, morceau de bravoure ou brèves notations, semble un
élément incontournable. Mais si elle s’épanouit dans les correspondances
romantiques, elle est ensuite remise en question par les épistoliers fin de
siècle qui ne veulent plus pratiquer que le voyage intérieur. Les impressions
de voyage, euphorie de la découverte ou mal du pays, ramènent la lettre de
voyage à sa dimension d’écriture de l’intime, de miroir de l’âme. La lettre
est un creuset souple qui favorise la diversité des approches. Elle n’est pas
seulement regard mais aussi réflexion sur le monde et elle est alors dotée
d’une importante dimension idéologique. La lettre voyage par le monde mais
elle circule aussi à travers les textes, à travers les œuvres. La lettre de
voyage nourrit les articles d’écrivains journalistes, elle est matériau des
œuvres littéraires, elle accède parfois, elle-même, au statut de véritable
œuvre d’art.
atteindre son destinataire avec tous les aléas du transport. Le voyage stimule
l’activité épistolaire, donnant à la lettre une forme et des contenus bien
spécifiques qui permettent de considérer la lettre de voyage comme un sous-
genre particulièrement important de l’écriture épistolaire. Ce colloque entend
revenir sur les conventions spécifiques de la lettre de voyage qui obéit à des
codes implicites liés aux attentes du lecteur mais les transgresse aussi. La
lettre de voyage satisfait à la fois des appétits de romanesque, d’aventure,
d’exotisme. La description, morceau de bravoure ou brèves notations, semble un
élément incontournable. Mais si elle s’épanouit dans les correspondances
romantiques, elle est ensuite remise en question par les épistoliers fin de
siècle qui ne veulent plus pratiquer que le voyage intérieur. Les impressions
de voyage, euphorie de la découverte ou mal du pays, ramènent la lettre de
voyage à sa dimension d’écriture de l’intime, de miroir de l’âme. La lettre
est un creuset souple qui favorise la diversité des approches. Elle n’est pas
seulement regard mais aussi réflexion sur le monde et elle est alors dotée
d’une importante dimension idéologique. La lettre voyage par le monde mais
elle circule aussi à travers les textes, à travers les œuvres. La lettre de
voyage nourrit les articles d’écrivains journalistes, elle est matériau des
œuvres littéraires, elle accède parfois, elle-même, au statut de véritable
œuvre d’art.
S'identifier pour envoyer des commentaires.