Une religiosité sans Dieu, Essai sur les stoïciens d'Athènes et saint Augustin
EAN13
9782707176141
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Armillaire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Une religiosité sans Dieu

Essai sur les stoïciens d'Athènes et saint Augustin

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Réflexions sur le Bien et le Mal, l'homme abyssal et son rapport au cosmos,
l'idéal œcuménique et l'agressivité humaine, l'Être et le Temps, etc.,
constituent le cœur de ces fragments que Maria Daraki traduit puis analyse en
termes de philosophie, d'histoire et de sociologie culturelle.


Le stoïcisme naît à Athènes au cours d'une grave crise qui marque la fin de
l'autonomie de la cité. La conquête macédonienne va en effet révoquer ce qui
avait fait l'originalité politique de la Grèce. Il en résulte une véritable "
crise de civilisation ", avec son habituel, cortège de symptômes : brouillage
des certitudes, discrédit de la politique, protestation individualiste, etc.,
et par ailleurs éloge des primitifs et de l'état de nature accompagné d'un
regain de religiosité. Le stoïcisme d'Athènes, pensée de la protestation,
exprime remarquablement cet ébranlement des acquis, et aussi ce " retour à la
Nature " qui semble prendre le relais de Dieu. Dispersée entre quelque trois
mille fragments, la pensée des fondateurs du stoïcisme, Zénon, Cléanthe,
Chrysippe, est, on le devine aisément, la moins connue. Pourtant elle est
éblouissante pour réagir aux questions que le philosophe pose encore et
toujours à l'individu en quête d'appartenance. Réflexions sur le Bien et le
Mal, l'homme abyssal et son rapport au cosmos, l'idéal œcuménique et
l'agressivité humaine, l'Être et le Temps, etc., constituent le cœur de ces
fragments que Maria Daraki traduit puis analyse en termes de philosophie,
d'histoire et de sociologie culturelle. L'auteur compare ensuite le stoïcisme
d'Athènes et la théologie de saint Augustin. En choisissant de mettre en
parallèle ces deux grandes visions de l'homme et du monde, elle entend saisir
le passage de l'Antiquité au christianisme, là où il accuse le plus grand
écart. Pour les stoïciens, la nature est sacrée et l'homme accompli n'est rien
de moins que le Sage, un homme-dieu. Pour Augustin, la nature est du domaine
du profane, et l'homme est entièrement impuissant.
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