Le journal de Paltinis, Récit d'une formation spirituelle et philosophique
EAN13
9782707172150
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Armillaire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le journal de Paltinis

Récit d'une formation spirituelle et philosophique

La Découverte

Armillaire

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Ce livre propose le récit passionnant d'une formation philosophique. Sa force
tient d'abord au contexte dans lequel il a été écrit, dans la Roumanie de
Ceausescu. Et c'est de cet étouffoir totalitaire qu'une poignée de jeunes
intellectuels a réussi paradoxalement à se libérer, par le travail
philosophique.


Pour tous ceux qui cherchent dans la philosophie les voies d'un sens retrouvé
dans un monde sans repères, ce livre sera une révélation. Mais pas dans le
sens qu'on attend : il ne s'agit pas d'un traité de morale, et il ne délivre
aucune " recette de vie ". Il propose le récit passionnant d'une formation
philosophique, de la découverte de la philosophie comme résistance
spirituelle. La force de ce livre tient d'abord au contexte dans lequel il a
été écrit, dans la Roumanie de Ceausescu : une société plongée dans la misère
matérielle, quadrillée par une police politique omniprésente, soumise à la
folie d'un dictateur décidé à détruire tous les foyers de culture pour
construire l'" homme nouveau ". Et c'est de cet étouffoir totalitaire qu'une
poignée de jeunes intellectuels a réussi paradoxalement à se libérer, par le
travail philosophique : pendant cinq ans, de 1977 à 1981, ils se sont
régulièrement rendus dans le village de Paltinis, pour y rencontrer le grand
philosophe Constantin Noïca, et engager avec lui une entreprise systématique
de découverte et de critique de l'œuvre des grands philosophes. Le Journal de
Paltinis est le récit au jour le jour de ces échanges passionnants, écrit sur
un mode intimiste, vibrant d'une passion contagieuse, apportant la preuve
magnifique que " pour un homme, la culture n'est pas un ornement du hasard,
mais son milieu d'existence spécifique, comme l'eau se trouve être celui des
poissons et l'air celui des oiseaux ". Comme Emil Cioran l'a écrit à Gabriel
Liiceanu : " Un étranger qui lirait votre Journal pourrait croire qu'en
Roumanie, pendant ces années sombres, on ne faisait rien d'autre que s'adonner
à des méditations intemporelles ou rêver au destin d'une civilisation. Vous
donnez donc une image en apparence fausse mais en fait véridique des réalités
de là-bas, puisque les événements que vous relatez ont bel et bien existé, ne
fût-ce qu'à Paltinis... Mais cela suffit à contrebalancer le néant du reste du
pays. " En cherchant à " contrebalancer le néant ", cette aventure
philosophique et spirituelle est certes un témoignage en creux, irremplaçable,
sur les sociétés totalitaires de l'après-guerre en Europe de l'Est. Mais en
ayant su trouver des accents inédits pour célébrer l'humanisme de la culture
européenne, Gabriel Liiceanu nous aide à prendre conscience de notre dette à
l'égard de cet héritage devenu ici trop banal. Et surtout, comme on le
découvrira à la lecture de ces pages, " le Journal dépasse les limites
forcément discrètes d'un texte philosophique et révèle son dessein véritable :
la recherche de soi-même " (Cioran). Devenu un classique en Roumanie, ce livre
majeur propose une magnifique introduction aux joies - et aux difficultés - du
véritable travail philosophique, dont il montre qu'il ne doit surtout pas être
réservé aux spécialistes.
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