- EAN13
- 9782410009842
- Éditeur
- Belin
- Date de publication
- 13/09/2017
- Collection
- Histoire de l'Education
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'école et la patrie
Histoire d'un désenchantement. 1914-1940
Bruno Belhoste, Olivier Loubes
Belin
Histoire de l'Education
Autre version disponible
-
Papier - Belin 9,90
Afin de comprendre comment les maîtres ont continué, ou non, à « faire d
excellents Français » d'une guerre à l'autre, ce livre sonde l'école à la fois
de l'intérieur, à partir des leçons qu'elle a dispensées, et de l'extérieur,
en partant des débats d'opinion qui en font un objet de fixation de l'identité
française. Il s agit donc d'envisager l'école comme institutrice de la nation,
sans la limiter à son seul rôle d'enseignement, en la replaçant dans la
culture politique de l'entre-deux-guerres. L'attachement des instituteurs à la
paix est devenu viscéral et marque bien que le corps sacré de la patrie est
mort en 1914-1918. Leur enseignement est cependant plus pacifique que
pacifiste, car ils ont contribué, en continuant à assumer la francisation et
l'éducation républicaine des jeunes Français, sans oublier les devoirs
patriotiques, à conjurer le pacifisme intégral que la société leur attribue.
La place de l'école dans l'affrontement national a changé désormais reflétée
dans le miroir équivoque de la réforme de l'école unique et lue à travers le
prisme troublant du syndicalisme, elle participe au basculement de la France
dans des débats qui l'agitent encore, ceux de la démocratisation, devenue si
sensible depuis les saignées de la Grande Guerre.
excellents Français » d'une guerre à l'autre, ce livre sonde l'école à la fois
de l'intérieur, à partir des leçons qu'elle a dispensées, et de l'extérieur,
en partant des débats d'opinion qui en font un objet de fixation de l'identité
française. Il s agit donc d'envisager l'école comme institutrice de la nation,
sans la limiter à son seul rôle d'enseignement, en la replaçant dans la
culture politique de l'entre-deux-guerres. L'attachement des instituteurs à la
paix est devenu viscéral et marque bien que le corps sacré de la patrie est
mort en 1914-1918. Leur enseignement est cependant plus pacifique que
pacifiste, car ils ont contribué, en continuant à assumer la francisation et
l'éducation républicaine des jeunes Français, sans oublier les devoirs
patriotiques, à conjurer le pacifisme intégral que la société leur attribue.
La place de l'école dans l'affrontement national a changé désormais reflétée
dans le miroir équivoque de la réforme de l'école unique et lue à travers le
prisme troublant du syndicalisme, elle participe au basculement de la France
dans des débats qui l'agitent encore, ceux de la démocratisation, devenue si
sensible depuis les saignées de la Grande Guerre.
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