- EAN13
- 9782200634087
- Éditeur
- Armand Colin
- Date de publication
- 19/01/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Splendeurs et misères de la littérature
De la démocratisation des lettres
Olivier BESSARD-BANQUY
Armand Colin
Autre version disponible
-
Papier - Armand Colin 26,00
Il est entendu que la littérature s’est démocratisée depuis l’Ancien Régime
mais ce fait, quand il est évoqué, renvoie en général à deux réalités très
différentes et pour tout dire presque opposées : d’un côté, la littérature a
gagné en audience grâce aux bienfaits de l’instruction publique et à l’essor
de l’industrie des lettres, mais de l’autre, elle a en quelque sorte perdu de
son caractère sacré pour devenir une simple production de masse aux vertus
essentiellement divertissantes. Autrement dit, des belles lettres à la
littérature, les textes ont perdu de leur superbe et gagné en diffusion.
Comment comprendre cette évolution ? La grande littérature a-t-elle gagné en
force ou en importance en conquérant de nouveaux publics, ou bien la
démocratisation du monde a-t-elle entraîné une légitimisation des sous-
productions qui ont fini par étouffer les chefs-d’œuvre et les noyer dans le
grand bain des publications courantes ? La fin des hiérarchies culturelles
constituées entraîne-t-elle la mort de la littérature considérée comme forme
d’art supérieure ? Et est-ce la littérature qui s’est démocratisée, ou la
démocratie qui a imposé sa littérature contre les héritages du passé ? Ce
travail collectif retrace la place des lettres dans la société d’hier à
aujourd’hui, loin des lamentos des déclinologues.
mais ce fait, quand il est évoqué, renvoie en général à deux réalités très
différentes et pour tout dire presque opposées : d’un côté, la littérature a
gagné en audience grâce aux bienfaits de l’instruction publique et à l’essor
de l’industrie des lettres, mais de l’autre, elle a en quelque sorte perdu de
son caractère sacré pour devenir une simple production de masse aux vertus
essentiellement divertissantes. Autrement dit, des belles lettres à la
littérature, les textes ont perdu de leur superbe et gagné en diffusion.
Comment comprendre cette évolution ? La grande littérature a-t-elle gagné en
force ou en importance en conquérant de nouveaux publics, ou bien la
démocratisation du monde a-t-elle entraîné une légitimisation des sous-
productions qui ont fini par étouffer les chefs-d’œuvre et les noyer dans le
grand bain des publications courantes ? La fin des hiérarchies culturelles
constituées entraîne-t-elle la mort de la littérature considérée comme forme
d’art supérieure ? Et est-ce la littérature qui s’est démocratisée, ou la
démocratie qui a imposé sa littérature contre les héritages du passé ? Ce
travail collectif retrace la place des lettres dans la société d’hier à
aujourd’hui, loin des lamentos des déclinologues.
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