Papa, qu’est-ce qu’on mange… ?

Jour 40 - lundi 27 avril - 19h30

Papa, qu’est-ce qu’on mange… ?

Papa, Maman qu’est-ce qu’on mange ? Euh des pâtes. C’est fou comme les repas reviennent vite, ne trouvez-vous pas ? Six le matin, six le midi et six le soir. Que faire à manger chaque jour en réfléchissant à sortir le moins possible, à rester au plus proche, à prévoir au mieux sans que cela ne devienne non plus une obsession. Nous avons la chance d’avoir nos fournisseurs habituels sur la commune, enfin presque tous. Bientôt, espérons-le, reviendront ces plaisirs olfactifs, nos pupilles emplies de couleurs, cette chaleur humaine, et les bonimenteurs vantant l’économe qui épluche sans gâcher, ces terrasses de café qui débordent à l’heure de l’apéro, ces marchés qui font la beauté des villes et des villages. Il suffit alors de jongler entre chaque aliment pour composer avec équilibre et goût les assiettes pour les jeunes en pleine croissance. Pour proposer régulièrement du poisson, pour la mémoire, de la soupe, pour grandir, des gâteaux, pour le sourire, des endives cuites, euh non j’aime pas. J’aime pas… Combien de fois l’avons-nous entendu depuis le début du confinement mais finalement combien de fois l’avions nous dit lorsque nous étions en culottes courtes. Avec souvent moins de réussite que maintenant. Les temps ont changé.

Le repas, moment sacré de voir toute la famille autour de la table réunie. En temps normal, hors confinement, ce moment joyeux et bavard où les uns et les autres parlent de leur journée, évoquent l’actualité, parlent de vacances, partagent des découvertes livresques ou musicales, en foutent de partout dessous les chaises avec l’obligation de l’aspirateur quotidien. J’aime ces moments.
D’ailleurs, c’est autour de la table que la langue se délie, que les barrières sociales sont oubliées, que les convives se décontractent et s’offrent.

Nous avons l’extrême chance de recevoir de très nombreux auteurs au Carnet à spirales. Après l’habituel échange à la librairie, nous poursuivons avec eux à la maison, autour de la grande table. Faites comme chez vous… Cuisine simple mais généreuse, plats mijotés qui permettent le retard à l’allumage, parfums locaux, envies de partages, heures heureuses. Combien de ces auteurs sont passés à la maison ? Combien, ma mémoire me joue des tours. Mais eux s’en rappellent souvent de cet accueil familial et sincère. Certains depuis, car nous restons à chaque fois en contact, nous parlent encore de la carbonnade, de l’île flottante, de la blanquette à ma manière, des tartes salées de la librairie. Ce bonheur de les recevoir doit être contagieux car même fatigués, même attendus le lendemain, ils repartent fort tardivement ou très tôt, c’est selon. Je me souviens de certains, n’est-ce pas Carl qui revienne le lendemain… La table doit être bonne ou alors pas trop mauvaise.
Et bien voilà, c’est la cuisine du Carnet que je vous livre ici, c’est notre bonheur de recevoir des auteurs, ce bonheur amputé par ce fichu virus. Mais ils reviendront nos livreurs d’émotions, nos transporteurs de bonheurs en commun, nos couvreurs de lignes. Il me semble que, parfois lassés des réceptions, des tournées de dédicaces, des restaurants – quoique se lasser des restau… -, ils apprécient cet accueil. Et nous les voyons, comme chez eux, servir et resservir à boire et à manger, débarrasser la table, mettre la main à la pâte, aider à la cuisine, discuter avec les enfants, les faire rire, les embêter et les embrasser en partant, comme des membres de la famille, des amis chers, parfois grands-parents, d’autres fois quasi grande sœur ou grand frère. Il me manque ces rendez-vous actuellement. Alors pour oublier et pour vous aider à composer vos menus quelques ouvrages autour de la cuisine et du jardin, des restes et des saisons.

 

« Maison Sibilia, la charcuterie lyonnaise »   - Bruno Bluntzer - Hachette Pratique

Oui, ce livre n’est pas une méthode pour maigrir. Une méthode contre l’ennui, pour le bon goût, pour le bonheur de faire soi-même et de partager. C’est beau et original. Un coup de cœur pour « Les rouleaux de printemps lyonnais » ou « le pain perdu à la charcuterie » ou ce « Pork Burger ». Des bons produits, un peu de temps et des chouettes convives. Et un petit vin…

L’image contient peut-être : nourriture, texte qui dit ’MAISON LA CHARCUTERIE LYONNAISE 80 RECETTES POUR LA CUISINER’

« Le traité Rustica de la conservation »  Rustica
Pour conserver les bonheurs de la nature, pour ne pas gâcher, pour sortir en plein hiver une conserve de soleil, pour offrir, partager ou échanger, pour varier les plaisirs, pour cultiver et récolter, pour faire à l’ancienne, pour se rappeler de l’enfance, des caves et autres garde-manger quand le trop de choix ne dégoulinait pas encore sur les têtes de gondole. Un classique.

L’image contient peut-être : texte et nourriture

 

« Cuisine pas bête pour ma planète »  - Sarah Bienaimé - Terre Vivante
Des discours, de belles intentions… ou simplement des actes. A découvrir de belles idées faciles à mettre en place dans ce livre qui donne des conseils sans prendre la tête, sans moraliser. Des habitudes de consommation, de vies à partager avec les enfants et les grands-parents. Bon on avoue au Carnet un petit faible pour les éditions Terre Vivante.

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Et une collection pour terminer avant d’aller manger – on mange quoi ?

"Les dix façons de" aux impeccables Les Editions de l'Epure

Une mise en page soignée, caractéristique, inégalée. Des titres surprenants : sur l’oursin, sur la friture, sur la gentiane, sur le comté, sur le champagne, sur la cacahuète… Surement pas le livre à ouvrir au quotidien mais certainement celui à ouvrir pour bousculer le quotidien… A découvrir

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