Le Carnet À Spirales .

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Les lectures de l'équipe du Carnet à spirales pour vous aider dans vos choix, vous accompagner dans vos nuits blanches, dans vos heures d'évasions romanesques.
Peu adeptes des étoiles nous avons décidé d'en donner 5 par défaut à nos recommandations.
Au plaisir de vous lire et de vous recevoir au Carnet à spirales

22,90
Conseillé par (Libraire)
28 février 2023

Premier roman d’Inga Vesper, autrice vivant à Glasgow est assurément cet excellent « Un lon, si long après midi ». Tous les ingrédients sont présents afin de rendre cette lecture addictive. Los Angeles, 1959, les maisons sont belles, les pelouses sont bien tondues et joliment vertes, les familles sont parfaites, vitrine de la perfection américaine. « « Hier, j’ai embrassé mon mari pour la dernière fois. Il ne le sait pas, bien-sûr. Pas encore. » Parfait ? En grattant un peu le vernis si brillant de ce tableau si charmant, les fêlures apparaissent rapidement. Joyce, épouse modèle, mère parfaite, disparaît. Enlèvement, meurtre ? L’enquête démarre, un quartier en émoi et, degré zéro sur l’échelle de la tolérance, tous regardent Ruby, la femme de ménage noire de la famille, coupable idéale ? Le «Way of life » si idéalisé à cette période est écorné, finement analysé par Inge Vesper tant l’ennui guette ces femmes soumises au sexisme ambiant, tant, malgré des airs charmants et bienveillants, le racisme ordinaire est généralisé. Cette critique sociale teintée « polar » vous fera certainement de jolis après-midis…

Conseillé par (Libraire)
28 février 2023

Un jour de désœuvrement Pablo Martin Sanchez découvre qu’un anarchiste révolutionnaire de la première partie du XXe siècle portait son nom. Le romancier devient historien, l’historien devient raconteur d’histoires, le roman devient d’aventures et le lecteur, pris au piège, se régale. C’est finalement assez simple l’écriture…

Dans le Belleville des années 20, vivent des réfugiés espagnols, anarchistes, pamphlétaires, écrivains et poètes, dans une joyeuse ferveur intellectuelle, foisonnement nécessaire à des rêves révolutionnaires. En Espagne dans le même temps, Miguel Primo de Rivera, capitaine général de Catalogne, entame une ère politique de sept années, une ère de dictature. Pablo Martin, non l’écrivain, mais le personnage central du roman, est imprimeur dans une petite structure tenue par « Sébastien Faure, vieil anarchiste rougeaud et véhément… » le week-end et occupe le poste de gardien d’une propriété en semaine. En Espagne, à la fin du XIXe siècle, ce même Pablo Martin grandi auprès d’un père inspecteur dans les écoles et vit dans des pensions au gré des déplacements du paternel, sur son âne fidèle. Pablo Martin, le romancier, bien entendu a entrepris des recherches importantes afin de documenter son œuvre de faits historiques avérés. Toutefois, habilement, grâce à une construction fort maitrisée, il allie la fiction à ces faits et entraine vivement le lecteur dans son sillage. La force de ce roman est de faire vivre le lecteur au plus près du quotidien de ces réfugiés espagnols en décrivant sans aucune longueur, les lieux où ils vivent, travaillent et se regroupent. Les joutes verbales, les prises de parole, l’orgueil ce certains révolutionnaires de salon, offrent une peinture vivante de cette période. L’autre grande qualité de joli pavé est la beauté des personnages secondaires dans les deux périodes décrites. Robinson, cet ami d’enfance étonnant, venu déloger Pablo de sa tranquillité, est l’un des principaux, se rendant à la révolution comme autrefois à sa cabane. Enfance également où Pablo avant de devenir journaliste s’émerveille de la naissance du cinéma, de l’exubérance de Madrid. Ce roman est celui des coïncidences, de nom bien entendu, mais aussi de lieux, de rencontres, de faits. Une magnifique co-édition par Zulma et la Contre Allée.

Robert Laffont

19,00
Conseillé par (Libraire)
28 février 2023

Un rapt peut-il être éthique ? Alors quand Marc Man choisit d’enlever le fils d’un dictateur africain, Théodore Sawatondo, ogre sanguinaire, bête sexuelle sans scrupule agissant dans l’impunité diplomatique entre Barcelone et Paris, alors Marc Man pense faire une bonne action et savoure les soubresauts géopolitiques que son action déclenchera. Marc Man et son gang. Uni. Froid. Pro. Des gangsters aux mains propres, quoique. Fabrice Rose enclenche dès la première page le compte à rebours, détaille avec une précision diabolique le plan d’action, du rapt à la remise de rançons. Tout est préparé avec une minutie chirurgicale. Du grand banditisme. Le hasard comme ennemi. La fiabilité des intervenants, voleurs de voitures, fournisseurs de faux papiers, de logements et d’armes, receleur d’or et d’arts comme garantie. Alors où cela cloche. Car rien ne sera simple : « aucune vengeance sans adrénaline ». Le livre se referme sur la promesse d’une suite. Vite, une suite…

Un exil créatif

Éditions Du Patrimoine

25,00
Conseillé par (Libraire)
28 février 2023

La collection « Carnets d’Architectes » des éditions du Patrimoine s’enrichit d’un volume sur Oscar Niemeyer. Enfin, pourrions-nous être tentés d’affirmer tant le brésilien a apporté à l’architecture du XXe siècle. Mais là probablement réside le mystère Niemeyer : une présence d’œuvres aux lignes identifiables entre toutes mais finalement une reconnaissance « grand public » moindre que nombre de ses pairs. En 1960 Oscar Niemeyer devient célèbre en élaborant la nouvelle capitale brésilienne Brasilia. Cette renommée lui permettra de fuir dictature en 1964 et de se réfugier en France. Ce carnet d’architecte analyse l’œuvre de Niemeyer, exercice réussi de vulgarisation intelligente, pour en retirer les thématiques chères à l’artiste. Le catalogue raisonné permet ensuite de mettre en images ces informations dévoilées. Les bibliographies et index qui clôturent l’ouvrage invitent le lecteur à se plonger davantage dans l’œuvre de ces bâtisseurs du XXe.
Article publié dans Page des Libraires

Conseillé par (Libraire)
28 février 2023

Auteur phare du polar sud-africain, Mike Nicol, signe avec « L’infiltré » un polar convaincant dans un pays particulièrement gangréné par la corruption à tous les étages. Après le meurtre du ministre de l’énergie la police se met en quête de sa maitresse Caitlyn Suarez qui, bien entendu développe une énergie, et pour cause, peu commune pour disparaitre. Alors quand dans le même temps des vols d’uranium sont commis dans l’entourage de feu le ministre, l’enquête commence à sentir la poudre. Mais qui est vraiment Caitlyn ? Comme dans L’Agence, Mike Nicol décrit avec férocité la situation de son pays et nous permet de retrouver avec plaisir notre espionne débutante Vicky, joueuse de poker invétérée et Fish Pescado qui aurait préféré poursuivre tranquillement ses sessions de surf. Enquête soignée, galerie de personnages savoureuse, Mike Nicol régale sur plus de 500 pages. A noter que « L’agence » vient de paraitre en poche.
Article publie dans Page des Libraires