1946 à Trenton, Etats Unis, ville industrielle et populaire. Abe Kunstler est un homme travailleur et consciencieux à l'usine, alcoolique et noceur à la ville, en bref le modèle parfait de l'ouvrier américain de l'époque. Sauf qu'Abel est un imposteur qui a enfoui son passé très profondément et qui défend bec et ongles son présent. Quel mystère cache ce corps ? Quel secret derrière les bandages sous les vêtements ? Un premier roman noir, percutant et original.
Tadek, écrivain plus ou moins raté vivant à Jérusalem, décide de retourner en Pologne, son pays natal, pour y revoir son père, que sa mère, d'origine juive, lassée de sa brutalité, de son alcoolisme, de ses infidélités avait quitté vingt ans auparavant, emmenant ave elle ses enfants en Israël. Il pense que ce voyage sera l'occasion de se délivrer de cette image paternelle qui le hante, quelquefois aimante, souvent brutale et alcoolisée et espère une reconnaissance de la part de cet homme. Il y trouvera un vieillard diminué physiquement mais n'ayant rien perdu de sa virulence verbale et de sa violence, un homme ambivalent, égocentrique, menteur, qui n'a pas été épargné par la vie mais qui n'a épargné personne en retour, pas même sa famille. Une histoire de la Pologne, des années 40 jusqu'à la fin des années 80, une histoire d'un homme confronté à son démon, ce père qu'on aime et qu'on déteste, qui nous fait souffrir et qui étrangement nous attendrit malgré nous. Une confrontation père/fils haute tension.
Mille ans nous sépare de Vigdis, la belle normande convertie au judaïsme par amour pour David, fils du grand rabbin de Narbonne, avec lequel elle fuit, laissant derrière elle sa famille, son statut et sa religion et trouve refuge à Monieux, petit village perché du Vaucluse. Mais ces mille ans ne sont rien sous la plume de Stefan Hertmans, habitant de ce village, qui en découvrant l'histoire de cette petite cité, reconstitue minutieusement le destin de la juive aux yeux bleus à partir d'archives et de documents authentiques. Il atomise la "distance" qui nous sépare de cette héroïne magnifique jusqu'à la rendre tangible, il nous fait miraculeusement toucher du doigt cette époque chaotique qui, finalement, en y réfléchissant bien, n'est pas si éloignée de la nôtre. Superbe.
Mille ans nous sépare de Vigdis, la belle normande convertie au judaïsme par amour pour David, fils du grand rabbin de Narbonne, avec lequel elle fuit, laissant derrière elle sa famille, son statut et sa religion et trouve refuge à Monieux, petit village perché du Vaucluse. Mais ces mille ans ne sont rien sous la plume de Stefan Hertmans, habitant de ce village, qui en découvrant l'histoire de cette petite cité, reconstitue minutieusement le destin de la juive aux yeux bleus à partir d'archives et de documents authentiques. Il atomise la "distance" qui nous sépare de cette héroïne magnifique jusqu'à la rendre tangible, il nous fait miraculeusement toucher du doigt cette époque chaotique qui, finalement, en y réfléchissant bien, n'est pas si éloignée de la nôtre. Superbe.
Londres. 1945. Deux adolescents se voient confiés à de parfaits et troubles inconnus de façon tout à fait inattendue par leur parents en partance vers de lointaines contrées pour des raisons professionnelles. Débute alors une vie mi bohème, mi-voyou, au charme indéniable, et qui tranche radicalement avec l'existence ronronnante et ordonnée qu'ils menaient auparavant. Mais comment se construire une vie d'adulte après un abandon aussi brutal ? Comment avancer sereinement en découvrant peu à peu la face cachée de ses géniteurs et surtout celle de la mère adorée à un âge et une époque où tout ne tient qu'à un fil ? Un roman brillant à l'atmosphère aussi nébuleuse que les brumes de Londres.