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Conseillé par Gaël M. (Libraire)8 août 2023
A l'aube du XXe siècle, l'Amérique a dominé les derniers natifs. Les amérindiens sont parqués dans des réserves, et leur culture peu à peu disparait. C'est dans ce contexte qu'un jeune photographe découvrira sa vocation: immortaliser une civilisation vouée à l'oubli.
Dans ce magnifique roman d'aventures, tragique et poignant, l'auteur fait revivre le jeune Edward S. Curtis, dont les photographies sont aujourd'hui mondialement connues. -
Conseillé par Le Carnet À Spirales . (Libraire)23 février 2023
Jean-Louis Milesi est écrivain et scénariste-dialoguiste (de Guédiguian notamment), précision importante, tant ce roman, au titre si mystérieux, emporte le lecteur scotché au livre comme il le serait face à un grand écran. Il nous embarque pour une épopée auprès du photographe Edward Curtis qui fut l’un des plus importants anthropologues des Amérindiens d’Amérique du Nord. Il y consacra 30 années de sa vie. Juillet 1900, Edward Curtis quitte sa famille pour un voyage épique qui le conduira de Seattle au Nebraska afin de photographier des oiseaux auprès d’un ami. A la suite de l’attaque de sa carriole, il fera la connaissance d’un jeune sioux énigmatique, Mika Ohiteka et découvrira avec effroi les conditions de vie des indiens au mieux parqués dans des réserves au pire déportés sur d’autres terres ou simplement, en toute impunité, tués. C’est en Amérique où il a vécu 8 années que Milesi découvre et se passionne pour Curtis. Ce livre, véritable western, est le fruit de ses recherches et sur la photographie et sur les indiens. « Au loin quelques chevaux, deux plumes… » est un véritable plaisir de lecture fluide et éclairante.
Article publié dans le Bruit qui court -
Conseillé par Librairie coiffard (Libraire)6 février 2023
Conseillé par Stéphanie et Rémy
Nous sommes nombreux à déjà avoir croisé les photographies de Edward S. Curtis. Si ce n'est pas le cas, il vous suffira de taper son nom dans votre barre de recherche pour voir surgir sous vos yeux de magnifiques portraits en noir et blanc. À la toute fin du XIXème siècle et au début du XXème, Edward S. Curtis parcourut les États-Unis pour vivre auprès des premières nations afin de les photographier et d'enregistrer leurs chants, un véritable travail d’ethnologue qu'il regroupa dans une somme en vingt volumes qu'il intitula "The North American Indian".
La rencontre de Jean-Louis Milesi avec ce qui fut certainement un des premiers photojournalistes, s'est faite dans une librairie américaine grâce à un livre. Réalisateur ayant travaillé à l'écriture de plusieurs des films de Robert Guédiguian, Milesi fut subjugué par le destin de cet homme né en 1868 et mort en 1952, il décida alors de faire un roman de la vie de ce personnage. Plus précisément, après nous avoir raconté comment naquit la vocation de photographe de ce fils de vétéran de la Guerre de Sécession, il imagine comment Curtis en est venu à se consacrer entièrement à la cause des premières nations après un voyage qui faillit très mal tourner et sa rencontre avec Henry, un Indien Dakota contraint d'enfouir au plus profond son nom de naissance, Mika Ohiteka (Féroce Raton Laveur) pour survivre.
Jean-Louis Milesi nous fait vivre une véritable aventure pleine de péripéties, ponctuée à la fois de tragédies et d'humour grinçant. Du martyr des Indiens Dakotas, des réserves indiennes, des techniques de la photographie sur plaques de verre aux grands espaces en passant par les très bien pensants réformateurs blancs membres des Amis des Indiens. On referme "Au loin quelques chevaux, deux plumes ..." avec le sentiment d'avoir chevauché les plaines et les montagnes américaines et mangé la poussière à l'arrière d'un charriot, un voyage dans le temps et l'histoire qui se lit d'une traite. -
Conseillé par Audrey M. (Libraire)11 janvier 2023
Un roman puissant et bouleversant
Il s'agit d'un roman bouleversant, violent, émouvant et surtout d'une profonde tristesse.
En effet, c'est avec une très grande précision que Jean-Louis Milesi décrit l'un des derniers combats qu'il y a eu entre les blancs et les amérindiens. Il y décrit aussi la condition des Amérindiens dans les réserves, leurs déportations, leurs vies misérables et surtout la christianisation qui leur est imposée avec la construction d'orphelinats obligatoires pour les jeunes indiennes qui ont été arrachées à leurs familles et soumises à des traitements inhumains.
Ce roman est un roman qui se lit selon deux points de vue, ce qui est très intéressant ! D'un côté, on suit Edward Curtis, ce qui nous permet d'en apprendre d'avantage sur la personne qu'il était et à travers lui, le développement de la photographie. Et d'un autre coté, on suit Mika Ohiteka, ce jeune sioux qui se bat pour survivre.
Ces deux points de vue donnent un rythme au roman et permet de mieux comprendre certaines situations.Ce roman, malgré son sujet difficile, se lit avec une grande facilité.
Je vous promets qu'une fois fini vous ne resterez pas indemne sur l'horreur que les amérindiens ont subie.
Un livre vraiment puissant et passionnant !