Les Livre des nostalgies
EAN13
9782367320823
ISBN
978-2-36732-082-3
Éditeur
Chandeigne
Date de publication
Collection
BIBLIOTHE/LUSIT
Nombre de pages
352
Dimensions
20,5 x 14 x 2,8 cm
Poids
432 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les Livre des nostalgies

De

Chandeigne

Bibliothe/Lusit

Offres

(Texte provisoire)
Le Livre des Nostalgies, - connu au Portugal sous le titre Menina e Moça (Enfant et jeune fille) - est considéré comme un roman fondateur, saisissant par la beauté de son style, son caractère novateur et l'auréole de mystère qui l'entoure. Sans doute écrit autour de 1540, publié avant même d'être achevé, puis complété par une suite déroutante (dans l'édition d'Évora), depuis bientôt cinq cents ans, il intrigue et fascine ses lecteurs. Une jeune fille solitaire, entreprend de mettre dans un livre " les choses qu'elle a vues et entendues ". La narratrice prévoit que son récit restera inachevé et elle avance comme excuse la tristesse qui l'accable : le ton est donné, le livre sera triste. Il deviendra au fil du temps l'illustration emblématique de la saudade, ce sentiment caractéristique de l'âme portugaise. Les récits successifs aux registres différents font de cette ouvre l'amorce d'" un Décaméron sentimental ". Le livre des nostalgies réunit des univers tels que les " chansons d'ami " médiévales, le roman chevaleresque (féminin) et le roman sentimental. Le choix d'une narratrice féminine lui donne par ailleurs une grande liberté pour adopter ce ton qui lui est propre, et qui a su charmer des générations de lecteurs. La contemplation rêveuse de la nature, la compassion devant toute souffrance, l'éveil du sentiment amoureux ou l'abandon à la passion, la conviction que le malheur est le lot de la destinée humaine, sont décrits avec une justesse et une délicatesse qui font de Bernardim Ribeiro un lointain précurseur des romantiques. La richesse de l'ouvre ne se limite pas là. On remarquera que la puissance d'émotion qu'elle diffuse n'empêche pas une critique subtile des valeurs chevaleresques, un rappel discret de la réalité de la vie pastorale, moins riante que ne l'idéalise une fiction aristocratique, une dénonciation plus ou moins voilée de l'hypocrisie sociale. Comme il y a cinq cents ans, le lecteur d'aujourd'hui devrait être séduit, voire envoûté par ce texte hors normes, encore marqué par le Moyen Âge et déjà ancré dans la Renaissance, qui se prête à diverses interprétations et renferme encore bien des mystères. La poésie en demeure intacte, tout comme la fascination qu'elle exerce.
Une première version de ce texte a été proposée au public français en 2003 sous le titre de Souvenir d'une jeune fille triste. Cette édition ne proposait que la partie considérée unanimement comme authentique, en laissant de côté près de la moitié du livre - la suite d'Évora - qui figurait dans les rééditions successives au Portugal jusqu'au xxe siècle. Dans notre édition, nous proposons au public français une version complète.
Anne-Marie Quint, Professeur émérite de langue, littérature et civilisation du Portugal et du Brésil à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris III, a travaillé sur les xvie et xviie siècles au Portugal, sur les xixe et xxe siècles au Portugal et au Brésil, a publié une thèse sur l'humaniste chrétien Frei Heitor Pinto (1525 ?-1584 ?), des éditions critiques et plusieurs traductions d'ouvres littéraires portugaises ou brésiliennes. Maryvonne Boudoy a été maître de conférences à l'Université ParisVIII où elle a enseigné la littérature et la civilisation du Brésil ainsi que la traduction. En collaboration avec Maria Helena Araujo Carreira elle a écrit Le portugais de A à Z (ed. Hatier) et avec Anne-Marie Quint elle a traduit des romans d'Almeida Faria et des poésies de Camões et de Bernardim Ribeiro.
édition et traduction du portugais d'Anne-Marie Quint et Maryvonne Boudois
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...