- EAN13
- 9782021424294
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 14/03/2019
- Collection
- Sciences humaines (H.C.)
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Seuil 24,00
La France, dit-on, serait la patrie des intellectuels. Ce lieu commun occulte
la virulence des haines que s'attirent les clercs au " pays qui aime les idees
". Faut-il considerer que les acces d'anti-intellectualisme que l'histoire a
retenus ‒ l'affaire Dreyfus, le " proces de l'intelligence ", la " querelle
des mauvais maitres " ‒ ne seraient que des accidents de parcours propres a
dramatiser le recit national ?
Cet ouvrage montre au contraire que l'anti-intellectualisme manifeste, en
France, une ardeur continue depuis le XIXe siecle. De Proudhon a Michel
Houellebecq, des anarchistes aux catholiques intransigeants, des nationalistes
maurrassiens aux maoistes ou aux situationnistes, il entrelace des traditions
a premiere vue contradictoires, dont les clivages manicheens - entre la gauche
et la droite, l'art et la critique, la mondanite et la science, l'elitisme et
le populisme - ne permettent pas d'apprehender la convergence au sein d'une
culture partagee.
Aux " rheteurs ", aux " gendelettres ", au " proletariat des bacheliers ", aux
" fonctionnaires de la pensee ", aux " intellectuels fatigues ", a l'"
intelligentsia ", on reproche de servir le pouvoir ou de subvertir le peuple,
de s'engager ou de se taire, de parler pour les autres ou de disserter entre
eux... Mais derriere le proces des intellectuels, le plus souvent instruit
dans leurs rangs, c'est moins une " guerre a l'intelligence " qui est menee
que des batailles de frontieres autour de leur place en democratie.
Ancienne eleve de l'École normale superieure Lettres et Sciences humaines,
Sarah Al-Matary est maitresse de conferences en litterature a l'universite
Lumiere-Lyon 2. Ses travaux portent notamment sur l'histoire des polemiques
intellectuelles.
*[5e]: Cinquième
la virulence des haines que s'attirent les clercs au " pays qui aime les idees
". Faut-il considerer que les acces d'anti-intellectualisme que l'histoire a
retenus ‒ l'affaire Dreyfus, le " proces de l'intelligence ", la " querelle
des mauvais maitres " ‒ ne seraient que des accidents de parcours propres a
dramatiser le recit national ?
Cet ouvrage montre au contraire que l'anti-intellectualisme manifeste, en
France, une ardeur continue depuis le XIXe siecle. De Proudhon a Michel
Houellebecq, des anarchistes aux catholiques intransigeants, des nationalistes
maurrassiens aux maoistes ou aux situationnistes, il entrelace des traditions
a premiere vue contradictoires, dont les clivages manicheens - entre la gauche
et la droite, l'art et la critique, la mondanite et la science, l'elitisme et
le populisme - ne permettent pas d'apprehender la convergence au sein d'une
culture partagee.
Aux " rheteurs ", aux " gendelettres ", au " proletariat des bacheliers ", aux
" fonctionnaires de la pensee ", aux " intellectuels fatigues ", a l'"
intelligentsia ", on reproche de servir le pouvoir ou de subvertir le peuple,
de s'engager ou de se taire, de parler pour les autres ou de disserter entre
eux... Mais derriere le proces des intellectuels, le plus souvent instruit
dans leurs rangs, c'est moins une " guerre a l'intelligence " qui est menee
que des batailles de frontieres autour de leur place en democratie.
Ancienne eleve de l'École normale superieure Lettres et Sciences humaines,
Sarah Al-Matary est maitresse de conferences en litterature a l'universite
Lumiere-Lyon 2. Ses travaux portent notamment sur l'histoire des polemiques
intellectuelles.
*[5e]: Cinquième
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